Cette page présente la Street Photography ou photographie de rue, fournit des conseils pour oser photographier dans la rue, donne quelques exemples commentés et précise quelques techniques employées.
La Street Photography, la photographie de rue, ou dans la rue, est une discipline majeure de la photographie. Elle existe depuis le début de la photographie, elle possède une histoire et les plus grands photographes l’ont pratiquée.
Il est pourtant difficile d’en donner une définition précise. La Palisse dirait qu’il s’agit de photographies faites dans la rue et ce serait une définition tout à fait honorable. On lui accorde cependant généralement une signification plus urbaine, en y incluant par exemple les photographies faites dans les transports publics souterrains des grandes métropoles des pays industrialisés, le métro n’étant alors qu’un trottoir se déplaçant. La rue peut être un cadre général où le photographe veut enregistrer et arrêter une scène à l’aide de son appareil photographique. Mais elle peut être aussi le sujet principal de la photographie, allant du large paysage urbain, de bâtiments, jusqu’à une rue vide.
J’ai toutefois beaucoup de réticence à intégrer ces derniers types dans la photographie de rue. La photographie de rue qui m’intéresse, celle que je considère ici, et celle qui je crois a donné ses lettres de noblesses au genre et à la photographie en général, est la photographie de personnes, d’hommes, de femmes, d’enfants, dans la rue ou dans les endroits publics, que ce soit à la ville ou à la campagne. La rue est alors le cadre, la scène du « théâtre de la vie », dont les acteurs sont les passants, les habitants, les commerçants, etc., sans oublier le photographe lui-même. On assimile souvent la photographie dite humaniste à la photographie de rue. La première qui insiste plus sur le côté humain (et naïf : candid photography) des scènes photographiées, est souvent plus européenne; la deuxième (la Street Photography) insiste plus sur la cité et est plus américaine. Mais ces distinctions sont bien académiques.
Le photographe de rue peut choisir de documenter une scène de la vie quotidienne, de montrer un panorama de personnes, des paysages humains, il peut insister sur un détail croustillant, humoristique de la vie urbaine, ou un « moment décisif » qui sublime une composition picturale, mais il peut aussi montrer le côté sinistre de la cité, des banlieues, la folie des hommes et de la vie moderne, jusqu’à la critique sociale.
Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Robert Frank, Diane Arbus, William Klein, Gary Winogrand sont parmi les grands noms que l’on associe à cette photographie de rue (liens vers des images à la section #7 plus bas). Gary Winogrand est aujourd’hui devenu une légende. Ce photographe a consacré sa vie à la photographie des rues de New York. L’acte de photographier dans la rue était devenu son Graal, son obsession, sa raison de vivre même, au point que s’il a laissé à sa mort des douzaines d’images devenues célèbres, il a aussi laissé des milliers de bobines exposées mais non développées ! Bien d’autres se sont distingués dans la photographie de rue. Pour les lecteurs qui voudraient mieux connaître tous les personnages qui ont fait cette histoire et leurs images, un ouvrage américain relativement récent est devenu une référence obligée et une excellente introduction à l’histoire de la photographie de rue : Bystander : A History of Street Photography, de Colin Westerbeck et Joel Meyerowitz (Bulfinch Press, 448 pages, ISBN 0821227262). Ma page de liens internet contient aussi de nombreuses références de pages de photographes de rue.
Aujourd’hui la photographie de rue est quelque peu tombée en désuétude. Peu de photographes la pratiquent. Les raisons si par bonheur on pouvait les comprendre, sont probablement multiples. Le flux des innombrables images de l’actualité à la télévision a rendu l’image fixe secondaire. La judiciarisation de la société, les questions du droit à l’image, à la vie privée, jouent sans doute un rôle inhibiteur pour les photographes (voir cependant la section #6 plus bas). Les moyens de communications et d’informations modernes ont paradoxalement augmenté les distances entre les individus, et les rapports directs entre photographe et photographiés qu’implique la photographie de rue sont devenus encore plus difficiles à établir. Je crois enfin que les conditions de vie se sont globalement dégradées dans les grandes métropoles, et que les gens des villes détestent leur quotidien et n’ont pas grande envie de se voir en photographie dans des moments peu valorisants à leurs yeux. Il suffit de constater les conditions de transport dans le métro aux heures de pointes pour en être convaincu.
On trouvera bien plus facilement en librairie des ouvrages de photographie de rue qui montrent le passé plutôt que le présent. Les photographies de rue se bonifient avec le temps. Les rues, les coiffures, les vêtements changent. Quelques années après la prise de vue, les photographies de rue acquièrent en plus de leur qualité première un immense intérêt nostalgique et documentaire. Les photographes de rue travaillent aussi pour l’histoire…, à moins que ce ne soit l’histoire qui travaille pour les photographes de rue.
Un des acteurs du théâtre de la rue est le photographe lui-même. La photographie de rue est fondamentalement révélatrice de son attitude devant les gens, de sa psychologie. Dans la rue, il faut oser prendre des photographies des personnes que l’on a en face de soi, ces inconnus, ces étrangers, dont on ne connaît pas a priori la réaction. Cela peut se révéler difficile, voire impossible pour certains photographes. Mais cela se travaille aussi.
Un œil exercé remarque facilement les images faites par des débutants en photographie de rue, ceux qui n’osent pas. Les personnes photographiées sont de dos, ou très loin dans l’image, ou elles sont tassées sur l’arrière-plan, ou la position de prise de vue est très basse et les personnes sont vues en contre-plongée. Disons le tout net : ces images sont rarement satisfaisantes et elles montrent surtout la mauvaise implication du photographe dans son travail. Ces images sont faites ainsi parce que le photographe ne veut pas être vu en train de photographier, de derrière le sujet ou de très loin, ou avec un téléobjectif pour les mêmes raisons, ou avec un appareil tenu caché à la hanche ou sur la poitrine, c’est-à-dire sans viser…
Il faut dépasser ces inhibitions. Si l’on y parvient, alors c’est le nirvana, du point de vue du résultat et du point de vue psychologique. Il n’est pas rare d’ailleurs qu’une poussée d’adrénaline submerge le photographe pendant l’action. Cela fait partie bien sûr de l’intérêt et du plaisir. Comment faire alors ? Différentes attitudes sont possibles. Elles oscillent toutes entre être particulièrement discret et se montrer ouvertement.
La première peur à vaincre est celle de la réaction des sujets photographiés. Les personnes que l’on photographie dans la rue réagissent toutes de manière différente, mais extrêmement rarement de façon négative. L’une jettera un coup d’œil étonné, une autre détournera les yeux, une autre encore se mettra à faire attention au moindre de ses mouvements, etc. Pensez que votre timidité de photographe est le pendant de la timidité des personnes photographiées. Comment d’ailleurs réagissez-vous, vous, quand vous êtes photographiés dans la rue ? Est-ce de façon négative ? Si lors d’une séance de photographie de rue, le photographe devait provoquer des réactions plus franches, des interrogations, il peut être intéressant de tenir prêt à l’esprit une explication simple de la démarche, du type : « C’est un projet artistique : je photographie les rues et les gens qui s’y trouvent… » Cela suffit le plus souvent. Au mieux, vous aurez une discussion amusante avec une personne intéressée ou curieuse de ce que vous faites. Au pire, vous passerez pour un gentil illuminé… Rien de grave en tout cas.
Les attitudes du sujet photographié que je viens de citer sont d’ailleurs particulièrement recherchées par le photographe de rue expérimenté : curiosité, étonnement, regards brefs rendront vos photographies particulièrement percutantes. Un des jeux les plus amusants quand on pratique la photographie de rue est d’essayer de capter les regards. Vous pouvez être certains que le regard de ces inconnus sera le centre de l’image !
Mais on peut aussi rechercher dans la photographie de rue des attitudes plus naturelles encore et il est préférable alors de se faire plus discret. Il ne faut pas confondre cependant photographies discrètes et photographies volées. Les deux types sont possibles mais n’impliquent pas du tout la même démarche et la même attitude du photographe. Dans le premier cas, le photographe essaie d’obtenir les images les plus naturelles possibles des personnes dans leur environnement; il ne cherche pas alors le contact direct avant le déclenchement mais ne l’évite pas systématiquement non plus. Surtout que ce contact peut permettre au photographe d’enchaîner ensuite sur des portraits en situation, plus posés bien sûr, mais tout aussi intéressants.
Le cas de la photographie volée est différent. Une manière courante de la pratiquer est d’avoir l’appareil au cou, posé sur la poitrine et le doigt sur le déclencheur, puis de déclencher sans viser quand une scène intéressante se présente devant les yeux. Cela se fait donc sans que le sujet ne puisse remarquer le déclenchement. Les résultats obtenus seront des images généralement dynamiques en raison du point de vue plus bas que d’habitude, mais le cadrage sera évidemment assez aléatoire et les images finales peuvent montrer une nouvelle fois que le photographe ne s’est pas totalement impliqué dans sa démarche. S’il vaut mieux donc éviter les photos volées, des cas (désespérés) peuvent cependant la nécessiter. C’est le cas en particulier dans des endroits où la photographie est interdite, dans des milieux où le photographe est mal reçu, où il peut même y avoir un certain danger à photographier. On connaît tous les images de Robert Frank prises l’appareil à la hanche, dans des endroits hostiles où il lui était strictement impossible de montrer qu’il photographiait.
La photographie de rue au téléobjectif doit être évitée autant que faire se peut pour les mêmes raisons. La page Telephoto Is For Cowards (en anglais) qui dénonce la « lâcheté » des photographes qui utilisent un téléobjectif pour la photographie de rue est sans doute excessive. Mais il n’en reste pas moins que ces photographies prises de loin n’ont jamais l’impact de celles faites avec des focales plus courtes. La vérité est souvent que le photographe qui utilise un téléobjectif pour les photographies de rue n’a pas osé s’approcher du sujet et cela se repère immédiatement sur l’image résultante, qui reste lointaine, impersonnelle. La photographie de rue au téléobjectif est aussi le meilleur moyen de passer pour un voyeur…
Une autre fausse bonne raison que l’on peut se donner pour ne pas déclencher dans la rue est qu’il est indispensable d’avoir un appareil silencieux pour ne pas être remarqué et que le sien fait trop de bruit. Il faut vraiment ne jamais avoir essayé et une sacrée dose de mauvaise foi pour ne pas se rendre compte que dans la rumeur de la rue, il est strictement impossible à une personne autre que le photographe d’entendre le déclenchement. Et même si on devait l’entendre…
Il peut être intéressant pour pallier à la timidité naturelle du photographe de rue débutant, d’aller sur le terrain en groupe, à deux ou même à plusieurs photographes. Si vous êtes un garçon, amenez une amie avec vous pour ne pas effrayer les filles que vous croisez et que vous choisissez de photographier. Elle vous servira de couverture. Discutez, blaguez entre vous, avec les passants. Plus vous vous ouvrirez aux autres, plus facile se sera.
La rue piétonne
La manière la plus simple de pratiquer la photographie de rue consiste sans doute à se rendre dans une rue populeuse, typiquement une rue piétonne commerçante un samedi après-midi, c’est-à-dire dans un lieu et à un moment où l’on est certain de rencontrer une foule assez dense. Toutes les grandes villes en possèdent au moins une aujourd’hui. Cette image a été faite rue Saint Rome à Toulouse :
Il y a tellement de monde dans cette rue… Et encore il faut voir le premier jour des soldes ! Il a suffi ici de se planter au centre de la rue et de laisser la foule défiler devant l’objectif. Cette image est intéressante à mon goût parce qu’il y a beaucoup de choses à voir. D’ailleurs, combien voit-on de personnes sur cette image ?
L’occasion
Il faut être toujours prêt, l’esprit en alerte, et le cadre de l’objectif dans l’œil. Ce fut heureusement le cas pour cette dynamique image, faite de très près au grand angle :
18mm (29mm éq.) – 1/125e – f/8 – 400 iso
Cette image est le résultat des dix photographies que j’ai faites de la scène. Celle-ci a duré exactement 24 secondes. J’ai déclenché dix fois :
Voici comment cela est arrivé. J’étais assis à la terrasse d’un café et je me reposais d’avoir passer deux heures dans les rues à photographier. Une jeune fille et ses copines sont apparues sur le trottoir. Quand elles m’ont vu lever mon appareil et commencer à déclencher, toutes se sont mises à rigoler. La jeune fille se mariait bientôt et ses amies l’avaient forcée à vendre dans la rue des feuilles de papier toilette. La sympathique jeune fille que l’on voit au premier plan de l’image que j’ai retenue m’explique pourquoi je dois absolument acheter une feuille de papier toilette à sa copine qui se marie. Pendant ce temps, moi, assis, je déclenche.
Le regard
Capter les regards fait partie des classiques du genre :
Ces jeunes filles se photographiaient avec leur téléphone portable. M’approcher suffisamment près avec mon appareil a suffi pour qu’elles tournent leurs regards vers moi. L’image devient amusante et vivante de par ces regards qui circulent : celui du photographe, celui des jeunes filles, et celui des deux appareils photo !
La géométrie
Il est toujours intéressant qu’il y ait plusieurs points d’intérêt qui s’équilibrent dans une image. Cela permet au regard du spectateur de passer de l’un à l’autre. Je crois que c’est ce qui fait que cette photographie fonctionne :
Cette image a été faite à Montpellier dans des rues piétonnes plutôt vides et assez loin du centre ville. Les enfants et leurs jeux sont un sujet privilégié de la photographie de rue. Il en est de même pour les chiens, si on parvient à les rendre drôles, donc humains. C’est le cas ici avec cette ronde de chiens. Le ballon et les trois chiens forment le premier dipôle; la perspective de la rue le deuxième; les deux enfants sont au milieu de cette géométrie. Le regard du spectateur peut facilement passer d’un sujet à l’autre, sans jamais sortir de l’image.
Le coup sûr
Il y a des endroits où l’on peut être sûr de faire de bonnes images :
Le lieu ici est la cour intérieure de la mairie de Toulouse. Tous les samedis de printemps sont l’occasion de nombreux mariages dans toutes les grandes villes. Où croyez-vous que les époux attendent avant de passer devant le maire ? Où croyez-vous qu’ils passent avant de partir au repas de noce ? Où croyez-vous qu’ils se laissent photographier par leurs parents, leurs amis ? Dans la cour de la mairie. Il ne reste qu’à en profiter.
L’évènement
Les manifestations qui se déroulent dans la rue permettent de faire très facilement des photographies de rue :
C’est le cas des animations dans la rue, musiciens, artistes, réunions, baux municipaux, des manifestations politiques ou sportives. Cette photographie a été faite à l’occasion de la coupe du monde de foot. Après le quart de finale gagné contre le Brésil, les milliers de spectateurs qui avaient regardé la partie sur l’écran géant de la place du Capitole, ont parcouru les rues de Toulouse en chantant et dansant. Les évènements de ce type sont propices à la photographie de rue : il ne faut pas les rater. Il y a beaucoup de gens dans les rues, des mouvements, des gestes inhabituels, et les personnes ne demandent qu’à être photographiées ! J’ai privilégié sur cette image l’expression du personnage principal, du visage et des bras.
Ces images sont extraites d’une centaine et plus de mes Photographies précieuses et ordinaires, principalement dédiées à la photographie de rue.
Vient la question du matériel à utiliser, pour ceux (dont je ne fais pas partie) qui pensent qu’elle a de l’importance. Attention vous allez être surpris : on n’est pas obligé d’utiliser un Leica M. N’importe quel appareil convient : de l’appareil jetable à la chambre grand format, en passant par le compact ou le reflex numériques. Évidemment il faudra peut être adapter sa démarche. Si vous recherchez la discrétion par exemple, évitez la chambre grand format sur pied. Mais si l’on préfère se tenir au milieu de la rue pour capter les regards et engendrer des réactions, des discussions, c’est l’idéal !
Les bonnes focales sont toujours les plus courtes. Le 35mm (éq. 24×36) est la focale standard historique de la photographie de rue, mais le 24mm ou le 28mm (éq. 24×36) donnent encore plus de liberté au photographe et au regard du spectateur. Avec les courtes focales, le photographe et par conséquence le spectateur sont au cœur de la scène photographiée, de l’action, des sujets; ils entrent dans la foule. Les zooms standards 28-80 (éq. 24×36) tels ceux fournis sur les compacts ou en kit avec les boîtiers reflex conviennent très bien si l’on s’en tient aux focales inférieures au 50mm (éq. 24×36). Le 50mm semble être la focale maximale : il permet un bon grossissement du sujet tout en laissant encore la place à la situation de la scène et de l’environnement, nécessaires dans la photographie de rue.
Le plus souvent, le photographe de rue recherche les hautes vitesses et les petites ouvertures de diaphragmes, pour geler le mouvement quelque soit la vitesse de déplacement des sujets et éventuellement du photographe, et pour bénéficier d’une grande profondeur de champ parce qu’il y a généralement beaucoup de choses à voir dans une photographie de rue (accessoirement cela permet aussi de ne pas se soucier de la mise au point). Le plus simple et très efficace est de choisir une sensibilité de 400 ou 800 ISO puis de laisser faire le mode programme qui gère de manière généralement équivalente les montées et les descentes de vitesse et de diaphragme. Mais les alternatives sont toutes aussi intéressantes, même si dans la pratique elles sont un peu plus contraignantes. Le photographe de rue peut choisir d’utiliser une vitesse lente pour avoir des personnages flous (c’est une manière classique de suggérer l’agitation de la rue), ou utiliser un diaphragme très ouvert pour minimiser la profondeur de champ et faire ressortir un visage ou une personne au milieu de la foule.
La mise au point peut être laissée à l’automatisme quand on l’a, ou fixée sur une hyperfocale pour couvrir le maximum de profondeur de champs et pouvoir oublier les questions de mise au point. Le déclenchement en rafale peut présenter l’intérêt, à l’instar de la photographie de sport, de fournir de nombreuses images parmi lesquelles on pourra « éditer » ensuite la plus caractéristique du moment que l’on cherchait à extraire : c’est un procédé particulièrement courant dans le photo-journalisme. Il peut présenter aussi l’intérêt de fournir des photographies d’attitudes plus relâchées : une fois le premier déclenchement effectué, là ou les personnes visées se permettent des gestes qui peuvent se révéler plus intéressants que leur première attitude.
Plus généralement, il ne faut pas hésiter à beaucoup déclencher. Étant donnée la vitesse à laquelle les scènes se déroulent devant l’œil du photographe, il est tout à fait normal que bon nombre des images au final ne correspondent pas à ce que l’on souhaitait obtenir. Il est courant de faire 200 ou 300 photographies en une heure ou deux (vive le numérique !) et de n’en retenir au final qu’une vingtaine ou une trentaine (d’où la maxime : 10 % c’est excellent). Bien sûr cela dépend des habitudes et de la sensibilité du photographe. De toute façon, la chance et le hasard jouent un rôle en photographie de rue : se trouver au bon endroit, au bon moment, trouver la situation photogénique, l’expression juste des visages, nécessitent sans aucun doute beaucoup de pratique et beaucoup de déclenchements, mais aussi le soupçon de chance indispensable.
Dans la pratique, une possibilité est de se promener dans la foule, en remontant une rue dans sa partie où l’on est certain de croiser le plus de personnes possibles et de déclencher quand on aperçoit un groupe intéressant, une personne, une situation ou une scène intéressantes. Une alternative est de se poster à un carrefour ou un angle de rue et d’attendre que les situations se présentent devant l’objectif. L’intérêt de cette dernière méthode est surtout que le photographe peut ainsi choisir le fond et les conditions de lumière où se dérouleront les scènes photographiées.
Attention à la lumière. Puisque ce qui est intéressant ici, ce sont les gens, leur visage, il vaut mieux éviter les lumières trop dures. Évitez les grandes places en plein après-midi dans l’été. Les ombres sont trop dures : les sourcils, le nez, les casquettes créent des plages noires sur les visages qui font ressembler les personnes à des zombies. Il peut être intéressant de jouer aux ombres chinoises, mais préférez généralement dans ces situations les endroits à l’ombre, ou attendez la fin d’après-midi (dans les pays méditerranéens, de toute manière, c’est à ce moment que la vie commence !).
Bruno Delannoy a eu la gentillesse de lire un brouillon encore partiel de cet article. J’ai tenu compte autant que possible de ses remarques.
22 janvier 2007. Cette page semble avoir un certain succès si j’en crois les statistiques de mon site et les forums et bogs, pardon, les blogs internet qui en parlent ou la citent. Si certaines incompréhensions sont peut-être dues à des lectures trop rapides (oui, je sais, j’ai fait encore trop long…), d’autres montrent que j’ai manqué de clarté. Quelques mises au point peuvent être utiles.
À propos des photographies volées. Une photographie volée est avant tout pour moi une photographie où le photographe s’est caché du sujet. À ne pas confondre, comme je ne l’ai sans doute pas suffisamment signalé, avec la photographie discrète. D’après mon expérience, les photographies volées sont généralement infiniment moins bonnes que les photographies discrètes. Je vais même aller plus loin (un peu par provocation, mais pas beaucoup quand même…) : je n’ai jamais vu de bonnes photographies volées (sauf cas très particuliers, que j’ai signalés dans le texte, comme par exemple Robert Frank dans des bars texans ou dans le métro). Que les lecteurs photographes s’interrogent avec honnêteté sur leur démarche me paraît par contre primordial.
À propos de la focale à utiliser. Les objectifs du grand angle jusqu’au 50mm (éq. 24×36) dans la photographie de rue ont ma préférence pour le dynamisme des images produites et le contact direct qu’ils supposent. Le choix parmi ces courtes focales me paraît ensuite une affaire d’habitude personnelle, de position par rapport au sujet pour un cadrage donné.
À propos de la photographie de rue au téléobjectif. La page citée sur le sujet, Telephoto Is For Cowards, n’est pas de moi et je la trouve aussi excessive. Néanmoins, et d’après mon expérience, je me répète, j’ai rarement vu de bonnes photographies de rue faites avec un téléobjectif (l’exception reste à mon avis certaines images de René Burri). Que les lecteurs photographes s’interrogent avec honnêteté sur leur démarche m’apparaît toujours autant essentiel.
À propos du matériel, du numérique contre l’argentique, etc. Franchement on s’en moque, à un point… que ça donne une idée de l’infini. Le matériel est anecdotique : utilisez celui qui vous convient. Il est indispensable de chasser au plus tôt de l’esprit toutes les questions matérielles pour se concentrer uniquement sur le seul réel objet de la photographie : l’image produite. Parenthèse : j’ai remarqué qu’une conversation photographique devenait immanquablement stérile dès lors qu’un des interlocuteurs mentionnait le nom d’une marque ou d’un modèle, quelle qu’elle ou qu’il soit…
Une dernière remarque, chers nouveaux photographes de rue : photographiez des visages, pas des dos !
En tout cas, merci à tous pour les critiques, positives ou non, que j’ai lues.
2 septembre 2009. Difficile de comprendre la peur récurrente que l’on lit sur l’internet à propos de la photographie de rue et du droit. Par exemple à propos d’une prétendue obligation de faire signer des autorisations de publication aux personnes que l’on photographie dans la rue… Comme la question revient régulièrement, cet addendum essaie de fournir quelques pistes de réflexion. Je ne suis absolument pas juriste et je n’ai aucun goût particulier pour le droit (mieux vaut prendre des précautions !). Ma pratique de la photographie de rue est par essence humaniste et plutôt bienveillante à l’égard de mes « cibles » et j’avoue sans honte que je me moque un peu de ces problèmes. L’unique but de ce paragraphe est de décomplexer encore un peu plus, si besoin est, le photographe de rue, et d’essayer de résumer quelques textes lus et quelques conversations tenues avec des personnes plus compétentes, enfin de fournir quelques liens internet sur le sujet pour commencer à se faire soi-même une opinion.
Il est difficile malheureusement de trouver un texte ou un article particulièrement clair ou même éclairé sur la question spécifique du droit et de la photographie de rue. Mais il semble bien qu’il y ait une jurisprudence constante depuis quelques années. Après une phase difficile il y a une dizaine d’années avec des lois et des jugements assez durs pour les photographes, surtout à cause des paparazzi et d’abus divers de photographes d’illustration, l’absurdité de plus en plus évidente et les conséquences catastrophiques de certains jugements, ainsi que la rébellion des photo-journalistes qui ne pouvaient plus travailler, ont heureusement changé la donne.
La distinction de quatre sphères permet d’éclairer la question. Il faut distinguer endroit public et endroit privé, et commerce et art. Public/privé : dans un espace privé, le droit de photographier ou de publier est assujetti à la bonne volonté du propriétaire de l’endroit. Attention : certains endroits que l’on penserait publics a priori peuvent se révéler de fait être privés : halls d’hôtels, musées, magasins, foires commerciales par exemple. Art/commerce : si le projet photographique est commercial (le cas de la publicité est le plus courant), les personnes photographiés peuvent s’opposer à une publication, ou bien demander une rétribution ! La différence peut d’ailleurs s’avérer subtile, puisqu’on peut faire commerce avec de l’art : un livre de photographies par exemple est considéré comme une œuvre artistique et non comme un produit commercial.
Ainsi, quand il s’en tient à une démarche artistique dans un endroit public, le photographe peut faire à peu près toutes les photographies qu’il veut : l’idée générale est que dans un endroit public, le sujet photographié ne peut prétendre à l’incognito ou à la protection de sa vie privée. Le cas échéant, il est préférable qu’il reste chez lui.
Mais même dans ce dernier cas favorable, des limites existent. Il est question de dignité humaine par exemple : publier une photographie qui porte atteinte à une personne, nus, position scabreuse, etc., peut éventuellement entraîner des suites judiciaires. Il existe aussi certains lieux ou personnes qui, bien que publics, sont « protégés » : lieux protégés par la Défense Nationale, dans le but d’empêcher le terrorisme par exemple, policiers lors d’une arrestation, etc. Enfin on peut supposer, sans besoin d’être expert dans le domaine, l’existence de centaines de cas limites où le juge doit bien s’amuser pour déterminer le droit; on en fera l’économie ici.
Voilà ce que j’ai compris. Inutile de m’interroger plus avant : franchement je m’intéresse peu à ces questions. Seules l’adrénaline drainée par les séances de photographie de rue et les photographies obtenues m’intéressent. Faîtes vous votre avis, et ensuite, prenez de plein droit votre plaisir à photographier dans la rue !
Les quelques liens internet promis :
23 novembre 2018. Liens vers des photographies (grand format) réalisées par de célèbres photographes:
Je préfère vraiment les contacts à l'ancienne, par courrier électronique à l’adresse jpsmail(at)free.fr. Antispam : penseras-tu à remplacer (at) par @ dans l’adresse ? Que cela ne t'enpêche pas d'ajouter un commentaire :
http://www.mahdiaridjphotography.com/galerie/street-photography/
Excellent article, il est vrai que la loi est assez flou sur le sujet.
ma petite contribution:
http://www.flickr.com/photos/119524765@N06/
bien cordialement
Serge
Pour ce qui est de la focale, pour moi tout est bon, et je ne vois pas pourquoi le téléobjectif est décrié!
Quelques preuves?
http://clodo.aminus3.com/
ou
http://www.trekearth.com/members/CLODO/
http://www.humanite.fr/node/70298
Super article vraiment ! De bons conseils qui m’ont permis de me perfectionner dans la photo de rue humaniste ! Il serait intéressant de pouvoir visionner vos photos, existe-t-il un blog ou un site pour cela ?
mon blog: http://streetphoto-thomasgerard.blogspot.fr/
Vos conseils m’intéresse ! N’hésitez pas à venir laisser un commentaire ! 🙂
Mon blog : http://ruedelinconnue.blogspot.com
équilibré, se découvrant sur une ancienne publication en SDF ??? Un ancien
mutilé, à qui depuis longtemps une chirurgie réparatrice aurai rendu son aspect,
acceptable à ses yeux ? Une femme, un enfant, un couple, que le passé aura
malmené ?
Plus communément, on ne peut faire abstraction de la gêne, voire l’agacement que
manifeste parfois un piéton découvrant qu’il est photographié à son insu, et
qu’on peut noter sur une photo, par son attitude d’évitement.
Ne pas en tenir compte c’est tout simplement une marque d’irrespect. Sur ce
point, les mentalités ont changé car l’acte de photographier est devenu
tellement, mais alors tellement banal. Autrefois, c’était presque une faveur
qu’on accordait au piéton en le photographiant, il se sentait valorisé tant ce
genre de situation était rare et souvent s’empressait de le raconter autour de
lui car seul les stars pensait-il, étaient dignes d’un tel intérêt .
Aujourd’hui, l’ado avec son mobile vous tire le portrait et vous le défigure
avec son application « effet animal » puis vous le publie sur son réseau social
pour faire rire ses amis. Cela vous gêne ? C’est que vous vivez dans un autre
temps, celui où; pour son propre plaisir, on se permettait de shooter les gens et
sans leur approbation, on les postait sur Flickr, Tumblr… pour se faire
mousser à travers les commentaires.
Il y a fort heureusement de magnifiques photos de rue où; les personnages vus de
loin, de dos ou de nuit, ne sont pas franchement reconnaissables et où; le
contexte a été magnifié par le choix de l’angle de vue, la composition,
l’exposition… Quelques fois même, le sujet est lui-même demandeur s’il est à
son avantage. Mais un tel travail est bien plus difficile à réaliser que le
mitraillage suivi du triage habituel, qui avec l’apparition du numérique, est
devenu encore plus courant.
Avant on « travaillait » à l’avance le respect qu’on allait offrir aux passants
par le choix d’une émulsion et donc du prix qu’on allait leurs consacrer, eh
oui… Puis par le fastidieux traitement au labo afin de valoriser les sujets
photographiés. Je dirais même que la photo de passants au télé est bien plus
respectueuse dans la mesure où; pour une finalité identique (publication à leur
insu), elle a au moins le mérite de ne pas les avoir dérangés.
Certes, on peut toujours obtenir de la part du sujet un consentement « à la
volée », mais ne risque t’il pas de le regretter sitôt de l’autre côté du
trottoir ?
Quant au droit à l’image, il est devenu impératif face à l’abus de
« canardeurs » sans scrupules qui malgré ces règles de déontologie, continuent à
les transgresser par pur égocentrisme. La photo responsable ? connaissent pas !
Certains poussent leur narcissisme jusqu’à éditer des livres sur lesquels les
véritables « acteurs » n’ont reçu aucune rémunération, mais dont l’auteur se
gargarise à longueur de blogs, des éloges sur son « travail » . Et que penser de
leur comportement qui consiste à suivre une « cible » dans la foule pour
l’ajuster au bon moment sans se préocuper de l’éventuelle angoisse du piéton qui
se sentirai ainsi suivi ? Enfin, un constat en passant au vue de leurs
publications, statistiquement c’est souvent des femmes ou des jeunes filles qui
apparaissent au premier plan ou qui les attirent. (révélateur de la psychologie
du photographe ?)
J’aime beaucoup la photo et particulièrement celle de rue, mais vous l’avez
compris, avec une valeur qui s’effrite avec le temps, le respect.
Pour ma part, je l’ai toujours pratiquée dans cet état d’esprit et je ne me
considère pas comme un bon photographe, tant j’ai du mal à faire correspondre
cette éthique avec les rares situations qui s’offrent à moi et où; un réglage mal
approprié m’a fait perdre l’instant magique. Comme le disait le philosophe John
Stuart Mill :
«La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard ».
Cette remarque est si vraie en Street Photography
Ne soyons pas timides, imposons nous en tant que photographe au coeur de l’événement dans la rue et non pas comme spectateur lointain avec son gros téléobjectif.
http://www.mahdiaridjphotography.com/streetphotography.html
https://www.youtube.com/watch?v=IRBARi09je8
Si l’on peut blâmer la télé-photo, on peut en revanche émettre quelque réserve sur la démarche d’un Bruce Gilden, malgré des résultats photographiques parfois impressionnants.
je vais m’y essayer
Très bon article qui m’a bien aider a me poser les bonnes questions sur ma méthode de travail.
Je profite du sujet pour annoncer l’ouverture d’un blog en Français sur la Photo de rue/Street photography :
ESchon Photo de rue (http://www.eschon.com
Car à part cet article il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent (en Français bien entendu).
Quelques unes de mes photos (je n’ai qu’un petit appareil pas cher) : http://www.flickr.com/photos/lucedouard/
C’est un peu la version artistique du corollaire du principe d’incertitude d’Eisenberg: l’observation en elle-même du sujet modifie son comportement, c’est inévitable, et ce n’est pas toujours ce que l’on recherche.
Je débute mais voici quelques photos prises à Lausanne:
http://www.flickr.com/photos/yannick-krempp/sets/72157629688325154/
Mes essais du week end ont révélé qu’effectivement les gens étaient gênés, et voir même se cachaient le visage avec la main (pourtant j’étais dans une rue très passante) … c’est décourageant …
Je cherchais des conseils sur la photographie de rue ou je ne suis vraiment pas satisfait du résultat et je me reconnais vraiment lorsque vous parlez du débutant qui cadre mal et qui laisse ses sujets en arrières plans ou de dos, oui je m’y reconnais parfaitement, mes clichés font vides et bien trop architecturaux.
Et comme vous dites ce n’est pas évident de dépasser ses peurs et de photographier les gens en pleine rue … j’ai peur de gêner ou de les mettre mal à l’aise et sans zoom au 18-55 ou au 30 mm il faut quand même être assez prés 😮
Vous êtes d’excellent conseils technique et même théorique, je m’y mets dés maintenant, en espérant que les gens du coin ne soient pas trop gênés…
Je suis un partisan à 100 % de ces idées que je défends pour une liberté artistique qui a permis à des artistes comme Doisneau, Cartier-Bresson, Franck ou Ronis d’écrire quelques unes des plus belles pages de la photographie ! Et n’oublions pas Lisette Model !
On peut voir mes photos de rue sur :
http://photographies_phl.eklablog.com/
Merci
Je m’aperÇois que c’est dans la rue que j’aime le plus faire des photos, et que celles ci me marquent plus.
J’aurai votre article en tête lors de ma prochaine session dans la rue.
Cordialement.
Jc. (http://novezan.over-blog.com/
http://www.flickr.com/photos/74496258@N08/
http://blog.evolya.fr/index.php?post/13/11/2011/Street-Photography-Tricks
J’aime aussi beaucoup le coté sociable de ce type de photo. On fait de belles rencontres, notamment lorsque l’on est seul. Avant j’avais un peu tendance à faire mes photos puis m’en aller, aujourd’hui j’ai pris un homme et son fils en photo (discrètement), j’ai édité la photo directement depuis mon portable, j’ai montré le résultat final au monsieur et je lui ai demandé son e-mail pour la lui envoyer parce que j’ai pensé que ce serait sympa, ne serait-ce que pour le futur du petit, qu’il puisse regarder cette photo de lui dans les bras de son père. C’était un vrai moment de plaisir.
Merci pour cet article très édifiant et intéressant. Tant qu’il y aura une histoire à raconter, il y aura aussi une photo à prendre. Bonne nuit!
Je cite souvent ce lien pour des photographes qui souhaitent pratiquer la photo de rue, et montrent seulement des "photos prises dans la rue".
Article tres interessant.
Votre article redonne de la motivation.
Je fais de la street photography au Japon et je viens justement de finir mon article.
http://www.numeriquephoto.com/street-photography-photographie-de-rue/
Je le paufinerais au fil des annees.
Bon article !
Je vous invite a rejoindre le projet SPFR avec des thematiques mensuels de photo de rue!
Le groupe mere est ici
http://www.flickr.com/groups/projet-photoderue-france/
Decouvrez les photos du theme d’aout ici:
http://www.flickr.com/groups/photoderue-france-projet1
Et rejoignez le theme de septembre ici:
http://www.flickr.com/groups/photoderue-france-projet2/
A bientot j’espere!
Anne
Je trouve cet article sur la Street Photography très complet et très intéressant. Il me donne matière à réfléchir et courage pour aller "affronter" les gens que je vais photographier.
Je vous ai d’ailleurs largement cité dans un billet sur la photo de rue que j’ai écrit sur mon propre blog : http://www.ryfe.fr/2011/08/street-photographie-aka-photo-de-rue-methode-et-courage/
Je vous remercie donc pour votre travail et vous souhaite bonne continuation.
Ce n’est pas avec le sujet saisi que je me fache, mais avec mes proches qui ne supportent pas ma démarche.(ma femme, mes filles, mes amis)…
En conséquence, c’est seul que j’arpente les rues!
L’aspect juridique et ses conséquences ne sont pas à ignorer, quelques précautions doivent être prises en compte…Pas tant sur la prise elle même mais sur la publication…Aimeriez vous découvrir votre visage inopinément sur un forum par exemple?
Cordialement
http://www.maison-du-haut-rhone.org/about.htm
Du 12 au 23 juillet
Seyssel sera le temps de ces deux semaine le lieux de prédilection des amateurs de belles photos. A travers trois pôle, dont la Maison du Haut Rhône, venez découvrir le premier festival "des balades photographiques de Seyssel". Nature, montagne, street photography, seront au programme de ces journées exceptionnelles.
Retrouvez-y le travail de Nick Turpin, le fondateur de In-Public qui rassemble les meilleurs photographes de rue du monde entier.
Plus d’info sur In-Public ici:
http://www.in-public.com/
J’habite a Londres, et je participe chaque semaine a un excellent projet de photo de rue depuis le 1er octobre 2010. Il reste encore 3 mois. Que vous soyez debutant ou amateur, rejoignez nous!
Les instructions parues avant sont ici:
http://www.streetphotographynowproject.wordpress.com
Pour participer, rendez-vous sur Flickr ici:
http://www.flickr.com/groups/instruction40/
ou bien remplacer le numero 40 par 41 ou 42 ou…etc si vous lisez ce message plus tard.
Si vous ne parlez pas anglais, utilisez http://translate.google.com/
En Angleterre, la photographie de rue "street photography" est en pleine effervescence. Je souhaite de tout coeur qu’elle retrouve son dynamisme en France…
N’hesitez pas a m’ecrire un Flickr mail pour en discuter.
http://www.flickr.com/photos/anneleroy/
A toute et bonne street photography! 🙂>
Anne
Merci à toi
http://photosenimages.over-blog.com/
Voilà, je trouve que c’est domage, mais le monde est ainsi.
http://www.davimages.book.fr/
Amt
Brefr je me lance. En tout cas merci pour la clarté des propos et le fait de ressentir que nous sommes plusieurs a vouloir faire ce type de photo.
La photographie de rue a également été pour moi une faÇon de me ballader et de découvrir des endroits que je ne connaissait absolument pas.
En effet je me retrouve bien dans ce photographe débutant qui "n’ose pas" par timidité mais je suppose que cette assurance que ce doit d’avoir le photographe pour obtenir des photos discrète et non pas volée vient avec le temps, l’expérience et le travail!
Voici mon flickr (phoneographique) http://www.flickr.com/photos/53265409@N05/
Photo qui parle de nos vies, elle peut aussi parler des traces de celles-ci ou de l’absence. Un banc, une paire de chaussures abandonnée peut en être, une friche industrielle, non, à moins qu’il y ait un détail précis qui raconte une histoire.
La Street photo, c’est un petit film en une image. (Une photo de passants dans la rue ou rien de particulier ne se passe n’en sera définitivement jamais…)
http://www.street-photo.fr
Photo qui parle de nos vies, elle peut aussi parler des traces de celles-ci ou de l’absence. Un banc, une paire de chaussures abandonnée peut en être, une friche industrielle, non, à moins qu’il y ait un détail précis qui raconte une histoire.
La Street photo, c’est un petit film en une image. (Une photo de passants dans la rue ou rien de particulier ne se passe n’en sera définitivement jamais…)
http://www.street-photo.fr
Depuis que j’ai lu votre article, je n’avais qu’une envie : me trouver en situation de faire ce type de photo. C’est chose faite depuis aujourd’hui…même si ce n’est pas la photo du siècle, ni de l’année, du mois ni même du jour, j’ens uis fier…merci à vous de m’avoir rassuré sur le fait que je ne suis pas anormalement constitué d’avoir du mal à me lancer…
Eschon: sur quelques dizaines de milliers de photos de rue sur vingt ans, trois fois seulement des personnes photographiées m’ont fait comprendre qu’elles n’étaient pas contentes que je les photographie, et je n’ai jamais eu une seule prise de bec, y compris à Paris. Il faut dire que je me prends très peu au sérieux quand je photographie dans la rue et que je suis moi même très peu agressif. Candide ? Je le revendique.
J’avais l’impression que tout le monde me regardait, parfois avec bienveillance, parfois non… Certaines personnes me souriaient comme si elles avaient le secret espoir que je les prenne, et je n’ai pas osé. Enfin, cachée derrière une vitrine, j’ai pris la photo d’un boucher en train de couper sa viande. Il m’a vue, j’ai rougie, il m’a sourit, je lui ai rendu son sourire et fait un signe de la main en remerciement. Et je suis rentrée chez moi!! trop d’émotions…
Je panique à l’idée de la prochaine sortie… bref, cet article apaise un peu mes craintes et confirme mon ressenti de ma première sortie.
Concernant le comm précédent, celui d’Eschon… Je reste persuadée qu’on peu parler, expliquer sa démarche. Et au pire, l’avantage du numérique, c’est qu’on peut toujours montrer le résultat au passant, voire effacer l’image devant lui s’il insiste. Gardons espoir dans le genre humain! (bon en même temps, les Parisiens ne sont peut-être pas les plus tendres!) :))
Article très intéressant et très instructif.
Par contre je trouve l’analyse psychologique un peu légère, ‘vintage’ et surtout candide.
A l’étranger je ne sais pas, mais en région parisienne par exemple, les passants sont clairement de plus en plus sur la défensive et surtout agressifs envers tout et n’importe quoi, donc un gars qui les prend en photo…
Le frein pour moi et quelques amis outre la timidité c’est surtout les ‘prises de bec’ qui gâchent vraiment ces moments.
je me sens moins isolé dans cette pratique ou discipline qui semble déconsidérée et mal comprise dans les forums photos
http://totographe.free.fr
Article intéressant pour les amateurs de street que nous sommes. J’en profite pour vous signaler que j’ai monté un un forum francophone particulièrement destiné à cet art à l’adresse:
http://www.street-photo.fr/forum/
Tous les passionnés (et les autres 😉 y sont bienvenus.
Cela dit, c’est une démarche qui est à l’opposé de ce que j’aime faire: y aller franco !
Il y a longtemps, bien longtemps, j’utilisais un Rolleiflex 6X6 ou 4X4, cet appareil, permettait la plupart du temps, de pouvoir photographier sans être repéré, je ne suis pas du tout amateur de situations scabreuses, le sujet, s’il sait qu’il est photographié, tout change..
Cordialement, Poliakov.
Comme Luc, j’ai trouvé votre site via NikonPassion…
Ca donne envie de s’y mettre (en plus, je suis aussi dans la ville rose…)
@+,
Fabien.
Cet article me donne vraiment l’envie de me lancer dans la photo de rue:)
Merci pour cet exellent article
Luc
N’hésitez pas à venir faire un tour sur mon blog : http://francoismichel.blogspot.com/
Cordialement,
François.
Je vous remercie pour vos lumières concernant la photographie de rue. J’ai lu votre article dans son intégralité. Il est claire et bien construit.
C’est à 11 ans que j’ai découvert la photographie dans le club de mon ancien établissement scolaire. J’en ai aujourd’hui 19, et je prépare ma candidature au BTS Photographie à l’école Jean Rostand à Roubaix.J’espère être convoqué pour un entretien; en attendant, je travaille le book.
L’un des dossiers que je vais intégrer dans mon book est un dossier de photographies de rue faites pendant un séjour à Cannes.
Votre avis m’intéresse. Je vous laisse donc, si vous avez le temps, mon site:
http://davyrigault.over-blog.com
Cordialement,
Davy RIGAULT.
Vous pouvez le visiter à l’adresse suivante ;
http://www.ipernity.com/group/arpenteursderue
Espérant avoir votre avis et votre soutine pour la photo de rue.
Amicalement
Cet article a répondu a pas mal de mes questions.
Seule critique : Il y a des photos de "dos" très intéressantes.
Par conséquent : votre avis pour ce détail me semble trop péremptoire.
Mais MERCI.
En faisant des recherches de sites sur la Photographie de rue, je suis tombé par hasard sur le votre. J’avoue avoir été entièrement satisfait par vos explications, et de ce fait je m’y retrouve tout a fait ! Je suis moi même "photographe" (ceci est un bien grand mot !!!) de rue !!! Je vous laisse ici le lien du site que je tiens :
http://www.reflets-de-vie.over-blog.com
Libre a vous de l’ajouter a votre page "liens" si mon regard vous plait !!! (prévenez moi tout de même avant !)
Vous pouvez dans ce cas a l’adresse suivante
mailto:pierre.delefosse@hotmail.com">pierre.delefosse@hotmail.com
Je vous joins mes sincères salutations !
M. Pierre Delefosse…
cordialement.www.urbanshoot.com
http://www.ipernity.com/group/39623
C’est facile (et gratuit), il y a déjà quelques adeptes et cela ne mange pas de pain…
ca me demangeait d essayer …
Et j ai sauté le pas…bonjour la dose d adrenaline!!
pas evident…pas evident du tout..j apprehendais la reaction des personnes photographiées
ce ne s est pas trop mal passé : je ne suis ni a l hopital ni au gnouf..
bon j ai quand meme eu droit a un "touche pas a mon droit a l image " et j ai immediatement effacé les photos.
mais c est..comment dire..riche…
riche en sensations pour le photographe et riche
en expressions pour les photos.
bon, des que j aurai trouve comment mettre ca sur un compte je demanderais des avis 🙂
http://www.eos-numerique.com/forums/f11/la-photographie-de-rue-ou-street-photo-86272/
Je voulais récemment ajouter un petit paragraphe sur l’aspect juridique, évidemment dans l’idée de décomplexer encore un peu plus le photographe de rue, et puis je me suis dit: c’est pas vraiment ton rayon, laisse tomber ! En bref cependant, si j’interprète bien une jurisprudence constante ces dernières années, tant qu’il reste dans le cadre d’une démarche artistique et dans un espace publique, le photographe de rue n’a rien à craindre. Que du plaisir !
la judiciarisation actuelle freine quand même beaucoup le photographe de rue….En ce qui concerne mon expérience: les lieux festifs sont en règle générale très facilitant, on se retrouve parfois même avec des personnes qui posent devant l’objectif! par ailleurs il m’est arrivé de partir en ville avec un ami photographe et chacun avec un pied: et bien il existe une différence frappante d’attitude des gens face à la situation, avec un pied le photographe s’installe, est franchement à la vue et les conversations avec les passants vont bon train….Sans pied, l’attitude des gens est très variable…..il m’arrive souvent de prendre les photos et de les montrer à la personne en lui proposant de lui envoyer les fichiers…….(l’avantage du numérique!)
Enfin, cette pratique de la photo reste quand même très enrichissante mais pas simple à réaliser!
2. Vous proposez une vision personnelle de la vie quotidienne que vous rencontrez. Le hasard est évidemment important, mais un regard attentif, une vision personnelle, prises au bon moment sous le bon angle font la bonne photo. Bonne pêche !
Je vous invite à voir mon travail sur mon site : http://www.berberian.fr
Amitiés.
Je vous invite à voir mon travail sur mon site : http://www.berberian.fr
Amitiés.
Je pense que vous avez un point de vue tres juste sur cette pratique.
Pierre
http://www.pvincensini.com
http://flickr.com/photos/argentikmaniak/
En tous les cas merci, Ça remet les idées en place.
http://chantenaypolisv3.canalblog.com/
Merci de vos conseils
Amicalement
Chrislyy
http://stopimages.skynetblogs.be/
D’ailleurs, votre avis me ferait plaisir…
A voir donc, si vous êtes intéressé et si vous en avez le temps la rubrique "Photos volées" sur http://madeinfrancoise.skynetblogs.be/
Merci.
Françoise
Encourageant pour les photographes en herbe qui hésitent ou qui n’osent pas!
Je vais, dès cet après midi, mettre en pratique certains de vos conseils et profiter de votre expérience.
Rafraichissant