Bilan après 1000 km avec le Triban GRVL 120 : publicité pour Décathlon (ou pas)

Le Décathlon Triban GRVL 120 coche toutes mes bonnes cases pour du cyclo-tourisme sur routes et chemins :

• roues de 700;
• cintre de course;
• douille de direction très haute;
• pneus larges;
• développements humains.

Mais dès qu'on l'a un peu utilisé, on se rend compte qu'il souffre de défauts qu'il faut rapidement corriger pour en profiter pleinement : plusieurs pièces sont trop bas de gamme et le montage est mal fait, avec même des erreurs. Le service après-vente est épouvantable puisque le vélo doit être immobilisé un mois et demi pour être réparé, même s'il s'agit d'un vélo neuf qui présente manifestement des défauts. Je me suis résolu à changer par moi-même plusieurs pièces.

La selle très dure, les pédales en plastique et l'éclairage légal ont été remplacés dés l'achat. Ces changements ont beau être habituels, ils n'en restent pas moins un surcout. Il est plus rare de devoir remplacer dès les premiers kilomètres :

• les catadioptres de roue. L'un s'est envolé en roulant;
• une vis de potence. Bloquée à mort au montage, il a fallu la scier;
• une chambre à air. Éclatée, fendue sur 40 cm;
• les pneus. Ils tiennent à peine dans les jantes. Une fois montés et gonflés, ils se déforment tellement dans les virages en descente à grande vitesse, que cela fait peur;
• enfin le boîtier de pédalier et le pédalier. Là on tombe dans le grotesque. Avec le boîtier et le pédalier d'origine, la ligne de chaîne mesure 4 cm à l'avant et 4,7 cm à l'arrière. La chaîne frotte sur le pignon supérieur à celui sur lequel elle est, cliquette, et le bruit résonne dans tout le cadre. Une honte !

Une fois tous les changements effectués, le vélo devient très bien.

En cinq mois, le vélo a subi d'autres transformations, mais cette fois-ci en vue de l'adapter parfaitement à mon usage et mes goûts :

• le cintre a été remplacé pour un plus classique et plus étroit;
• une potence plus courte a été installée pour peaufiner ma position sur le vélo;
• un porte-bagage a été monté;
• les plaquettes de freins ont été remplacées pour des organiques, un peu plus mordantes;
• le pédalier en acier a été remplacé par un pédalier en aluminium du type narrow-wide. Ce système anti-déraillement très simple, par alternance de dents larges et moins larges s'adaptant parfaitement aux deux largeurs internes des maillons d'une chaîne, est particulièrement efficace. Il s'agit, à mon avis, d'une des seules vraies innovations arrivées sur le marché ces dernières années, et pour laquelle le marketing de l'industrie du vélo ne ment pas trop;
• enfin, la cassette et la chaîne ont été remplacées. Cette dépense totalement inutile a été faite au moment où, particulièrement frustré par les problèmes de frottements de chaîne, j'avais décidé de repartir sur des bases saines...

Après 1000 km, je suis content du résultat. La position très relevée et le confort des gros pneus, attendus, sont là. La transmission fonctionne bien et elle est maintenant silencieuse ! Le dérailleur, bien qu'agricole, fait son boulot. J'ai découvert avec ce vélo le mono-plateau et c'est juste parfait : une révélation. L'ergonomie du changement de vitesses avec ses deux manettes sous celle du frein, est excellente. Le freinage mécanique mono-piston à disques est très bon. Bref, le vélo roule bien, freine bien, est maintenant fiable et sans surprise. Et il est confortable : je me suis déjà enquillé 105 km en 5 heures sans soucis.

Un vélo, c'est avant tout un cadre à la bonne taille, adapté à la morphologie du cycliste. Le reste n'est que périphériques facilement remplaçables. À un certain coût. Surtout quand on achète un vélo de supermarché.

L'écurie D4