Cela fait 2533 km que je roule sur un Winspace G2 équipé d'une transmission électronique SRAM. Je l'ai monté moi-même et je suis assez content du résultat. Quelques modifications ont été effectuées depuis le dernier article.
Les modifs
J'ai monté un monoplateau 38 dents, un dérailleur Rival AXS XPLR et une cassette 10-44. J'avais expliqué ce choix dans le dernier billet consacré à ce vélo — mais j'en reparle aussi plus bas.
Je me suis tapé un méchant torticolis qui m'a empêché de faire du vélo pendant presque deux mois. Quand j'ai pu reprendre, j'ai monté une potence de 60 mm pour pouvoir le faire avec une position plus droite. Cela va rester comme cela au moins quelques temps, histoire de consolider la guérison et puis on verra.
À propos de potence : j'ai essayé pendant plusieurs semaines une potence Redshift ShockStop. Il s'agit d'une potence flexible utilisant des élastomères et sensés amortir les chocs sur les mains et le haut du corps :
Source : Redshift
Cela se monte comme une potence traditionnelle et c'est assez amusant à utiliser. Le système est très efficace dans les descentes pierreuses à grand vitesse. On voit vraiment le cintre ployer avec les chocs et donc amortir. Il l'est peu ou pas du tout sur route ou sur chemins à des vitesses de randonneur. Et il n'empêche malheureusement pas l'engourdissement des doigts au bout de plusieurs heures de randonnée pour ceux qui, comme moi, ont un canal carpien trop fin. Une paire de gants-mitaines bien rembourrés au niveau des paumes est bien plus efficace et dix fois moins chère ! Bref c'est plutôt adapté à une conduite VTT ou gravier très sportive à mon avis et sans utilité pour mon usage.
J'en ai fini pour les randonnées avec la selle Selle Italia Boost SLR Superflow L3. Cette selle est vraiment trop dure. Jusqu'à deux heures de vélo, cela (me) convient. Ensuite, je commence à ressentir de l'inconfort. Et si je fais du vélo deux jours de suite, cela devient même désagréable. J'ai fini par la monter sur mon vélo de courses (poireaux, navets, carottes, sacoches, tout ça) et j'ai monté sur le Winspace ma bonne vieille Brooks en cuir. Bien sûr, les sportifs diront que le résultat esthétique est discutable, mais si il y a un avis dont on se fout, c'est bien celui-la !
Je suis toujours content des pneus Panaracer Gravelking Slick Plus : toujours aucune crevaison ! (D'ailleurs, si je cumule les kilométrages faits avec tous mes vélos, j'en suis à plus de 5000 km sans crevaison ! C'est miraculeux.)
Mais, parce qu'il y a un mais, ils ne sont plus montés en tubeless. Le fournisseur du liquide préventif préconise une recharge tous les six mois. C'est ce que j'ai fait. Mais je n'ai jamais réussi à refaire claquer les pneus... Et ce, malgré l'utilisation d'un réservoir d'air sous pression de 11 bar. J'ai essayé tous les trucs que je connaissais — savon, positionnement avec les pouces, centimètre par centimètre, des tringles des pneus pour les faire entrer dans leur gorge, pré-gonflage avec chambre à air —, sans résultat. Alors j'ai fini par remonter des chambres à air dans les pneus. Y'a des fois, faut savoir plier.
Ce qui n'a pas changé
Rien à signaler concernant le cadre, la fourche, la direction, les roues, les freins, les leviers de commandes. Tout fonctionne parfaitement, comme au premier jour.
La maintenance est nulle, hormis le nettoyage et cirage régulier de la chaîne quand la transmission commence à faire un peu de bruit.
La transmission XPLR AXS
On commence par les bonnes nouvelles. La transmission XPLR avec le monoplateau de 38 dents à l'avant et la cassette 10-44 à l'arrière me convient parfaitement. Le rapport 38/44 est parfait dans les chemins de montagne. Le rapport 38/10 convient encore pour pédaler jusqu'à 40 km/h. Pour un promeneur comme moi, c'est plus que suffisant. L'autre bonne nouvelle est que je n'ai eu aucun déraillement : zéro, nada. Le système Narrow-Wide de retenue de chaîne sur le plateau avant est efficace. Enfin, la transmission est silencieuse : ouf ! La mauvaise nouvelle est que le réglage du dérailleur arrière XPLR est diabolique ! Vraiment.
Le réglage de la vis d'englobé est déterminant. Cette vis permet de régler la distance entre le galet supérieur du dérailleur et les pignons de la cassette. La valeur préconisée par le constructeur est de 7 mm. La procédure de mesure est un peu curieuse, puisqu'il faut mettre la chaîne sur le 2e plus grand pignon, puis mesurer la distance entre le galet et le plus grand pignon :
Source : SRAM
Et avec un réglage de 7 mm, on n'arrive jamais à descendre du 1er plus grand pignon au deuxième. Avec encore un coup sur la manette de commande, on peut ensuite descendre directement sur le troisième pignon et le reste de la cassette fonctionne ensuite normalement. Autrement dit, on saute le 2e pignon quand on monte les rapports. Ouille. Il m'a fallu du temps pour oser régler différemment cet espacement et pendant plusieurs semaines, cela m'a bien énervé. Mais avec un réglage entre −2 et 2 mm, tout rentre dans la normale et on a accès à tous les pignons !
Autre curiosité : le réglage du micro-ajustement est très loin de la valeur par défaut de SRAM. Le micro-ajustement est le réglage électronique du positionnement latéral du dérailleur. On peut le régler sur un curseur à placer entre 1 et 29, 15 étant la valeur médiane. Pour avoir un passage des vitesses efficace et un fonctionnement silencieux, il a fallu le régler sur 23. Le pas étant de 0,25 mm, cela correspond à un déplacement latéral de 2 mm par rapport à la valeur médiane.
Bon, pourquoi pas ? Le côté positif est que les possibilités des réglages sont très larges et qu'on y arrive. Le côté moins positif est que les tolérances de fonctionnement de ces dérailleurs sont très faibles. Quand on est habitué à des dérailleurs Shimano à câbles qui se règlent en 5 min et qui fonctionnent tout de suite parfaitement — et très longtemps —, c'est un peu déroutant. Surtout que le résultat est convenable, mais n'a rien d'extraordinaire :
That's all folks.
Un prochain compte-rendu est prévu aux 5000 km. Stay tuned.
Au secours : la selle Brooks et les chambres à air lui ont fait prendre 320 g !
Je préfère vraiment les contacts à l'ancienne, par courrier électronique à l’adresse jpsmail(at)free.fr. Antispam : penseras-tu à remplacer (at) par @ dans l’adresse ? Que cela ne t'enpêche pas d'ajouter un commentaire :
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