Un vélo unique (3)

Cet article est le troisième épisode de la série d'articles intitulée : la saga du vélo unique.

Voilà, j'en ai fini avec mon tour de l'Origine Trail, sans aucun doute le meilleur vélo que j'ai jamais eu. Et pourtant, malgré ses immenses qualités, j'ai décidé de me prendre un nouveau vélo. Les raisons en sont obscures et enchevêtrées. Elles sont sans doute à chercher parmi :

• le plaisir scientifique à rationaliser;
• l'excitation d'un nouveau projet;
• le plaisir de faire de la mécanique vélo;
• le plaisir d'écrire des textes sur le sujet;
• la prise de conscience de mon âge et l'apparition récente d'un traitement médical long.

« Et voilà pourquoi votre fille est muette », disait Sganarelle.

L'idée sotte et grenue m'est venue de monter un vélo entièrement, à partir d'un cadre et une fourche nus, from scratch comme on dit dans le Berry. Il doit correspondre le plus exactement possible à mon idée d'un vélo de cyclotourisme, avec des composants que j'aurai choisis, avec mes compromis à moi que j'aurai faits, mes préférences à moi, voire mes manies : un vélo unique.

Les caractéristiques de ce nouveau vélo doivent être :

• cadre avec une douille de direction haute et proche de la selle;
• cadre acier (Chromoly, Reynolds);
• roues de 700;
• cintre course;
• freins à disques à câbles;
• pédalier monoplateau narrow/wide;
• roue libre 11 vitesses, cassette 11-42 ou 11-46;
• câblage extérieur au cadre;
• boîtier de pédalier vissé BSA;
• possibilité de monter des pneus de 40 mm de large et plus avec garde-boue;
• fixations pour monter 3 porte-bidons, un porte-bagage avant lowrider (fixation au milieu de la fourche), un porte-bagage arrière, des garde-boue;
• jeu de direction standard AHeadSet 1 1/8";
• tige de selle cylindrique au diamètre standard 27,2 mm.

La suite de cette saga explique ces choix et en détaille la réalisation.

La suite au prochain épisode.